GRACE AU COEUR D'UNE ROSE...
( Poésie pré-classique )
Je n'étais plus qu'une ombre en fin manteau de cendres...
Sur le tertre où hurlait le vent de mon chagrin,
La pluie, ourlant mes cils, rendait son bourlongrin
Spongieux du malheur qu'un désamour engendre !
Le sol gardait, pourtant, l'empreinte de mes pas
Pesants de ma colère et lourds de ma tristesse
Depuis mon ressenti de "l'indélicatesse"
De celui qui disait m'aimer tant, ici-bas.
Le gris du ciel mauvais, de sa vile étendue,
Masquait mes horizons d'un voile sans pareil.
Lors, mon âme et mon coeur, privés de leur soleil,
N'étaient que ces errants, priant, la main tendue !
Cela, c'était hier, car l'aurore, en ce jour,
Me tend de beaux espoirs grâce au coeur d'une rose
Me livrant son secret pour n'être point morose,
Et voir, autour de moi, d'autres élans d'amour...
Et depuis je me tourne, avec l'heur pour esclave,
Vers des coeurs plus constants, pleins de belle amitié
Aux sincères couleurs sans motif étudié,
Quand les vrais sentiments n'ont rien qui les entrave !
© Johanne HAUBER-BIETH
Levallois-Perret. (France)