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    BOUTEILLE A LA MER


    En traînant sur le port pour contempler son eau,
    Sous le souffle léger d'un petit vent du large,
    Flottait une bouteille habitée d'un message,
    Au ton rose bonbon, recouvert de ces mots :

    " je suis une âme en peine et mon être languit,
    Car j'ai besoin d'amour, de beaucoup de tendresse,
    Chaque jour est fardeau, poignante est ma détresse,
    Viens vite, je t'attends, à deux rues près d'ici."

    Le coeur en bandoulière et les pensées confuses,
    Je file ventre à terre à l'endroit convenu,
    Pour me trouver, sans voix, devant un inconnu,
    C'était un travesti... l'auteur de cette ruse.

    ©  Jean-Pierre MICHEL (Août 2008)


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    " L'Arbre penché" 

    André HAUTEMAISON

                                                     



                                                             " ODE POUR LA TERRE "



                                                       Une petite voix m'a dit,
                                                  Le chant d'une onde cristalline,
                                                      Le long d'une rive câline,
                                                   Brillant roman qu'elle prédit.

                                                    Susurrant refrain de la terre,
                                                 Qu'elle berce en un flot chantant,
                                                 D'une fraîcheur au coeur battant,
                                                  Un bien long ruban de mystère...

                                                    Cascade est son jaillissement,
                                                        Folle rivière impétueuse,
                                                  Sur moindre pierre en enjôleuse,
                                                     Ou pétulant chevauchement.

                                                   De l'ombre jusqu'à la lumière,
                                                      Et, sur son périple inédit,
                                                       Une petite voix m'a dit,
                                                  Préservez-moi, c'est ma prière...

                                                       Une petite voix m'a dit :

                                            JE SUIS L'ESPOIR DE VOTRE VIE !

                                           
                                                             ©   Coryphee
                                            








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  • "  LE PRELAT

    Bernard LOUEDIN

     

     

     

     

    Devant un discret auditoire,

    Il fait le beau dans son prétoire,

    Mais, croit-il donc que son discours,

    Va impressionner la Cour ?

     

     

    Prenant des airs et puis la pose,

    Pensant qu'ainsi il en impose,

    Afin d'attirer l'attention

    Il joue le jeu de prétention.

     

    Avec élan et suffisance,

    Bien souvent avec arrogance,

    Il interpelle "son public",

    Croyant provoquer un déclic !

     

    Développant, comme une thèse,

    Ses arguments, force fadaise,

    Il croit, tel un fier paladin,

    Devenir l'écho d'un Devin

     

    Serons-nous, bien longtemps encore,

    Les dupes de cette pléthore ?

    Réveillons âmes endormies,

    QUE DEMAIN DEVIENNE FRATRIES !

     

    ©   Coryne H.

     

     

     


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    " L'ENVOLEE DES POETES "
    Isabelle PLANTE
     
     
     
     " E C R I R E "
     
     


    S'il faut vivre sa vie en léger vagabond,

    Apaiser les sanglots, distiller l'harmonie,

    Comme le bateau ivre à l'espoir moribond,

    J'irai puiser les mots aux rives symphonie...



    L'envie, j'aiguiserai comme lames d'argent,

    Avec fougueux concert où allégresse fuse.

    Je tracerai des ciels en désir émergent,

    Esquissant l'avenir d'une lueur diffuse...


    Le nuage ombrageux, s'il me faut traverser,

    Ma foi et mon étoile ouvriront l'embellie.

    Aux vitraux de l'azur j'irai me ressourcer,

    Pour que le blanc feuillet accueille l'ancolie.



    En moissonnant l'éteule au champ du devenir,

    Irisé de reflets, s'écoulera le fleuve,

    Ambroisie espérée et nectar à bénir,

    Et surgira ma joie où le désir s'abreuve !
     
     
     
    ©   Coryne  H.

     

     


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  •  " O S I R I S "  

    Bernard VERCRUYCE




    A Bernard VERCRUYCE...

     

     De touches subtiles s'enrichit blanche toile,

    Des ombres et reflets que son talent dévoile.

    Par la douceur des mots, le poète est séduit,

    D'un afflux de couleurs, le peintre est assailli.

     


    Instinct irraisonné, alchimie spontanée,

    Au creuset de son être, obole débridée.

    Il saisit l'impalpable en un ciel amoureux

    Et dévoile son âme en ami précieux.

     


    Dans un monde épuré, il capture flambée,

    Au regard impudent en la vague irisée,

    Du chat, son compagnon et jamais démenti,

    Confident hors du temps d'un esprit anobli.

     


    De rencontre ludique et joute raffinée,

    S'inscrivent les accords d'une aria sacrée.

    Sur la lyre feutrée d'un élégant pinceau,

    Se glisse, avec aisance, espiègle rondeau.

     


    En siècle meurtri, où l'âme délestée,

    De partage et d'amour, connivence espérée,

    Abreuvant nos esprits de singuliers délices,

    De son brillant talent, nous devenons complices !

    ©   Coryphee


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